Cet article aura sûrement de nombreuses suites. Il a pour vocation de faire le tri dans sa vie d’adultes fraîchement diagnostiqué.e.s dont je fais encore partie. Il fonctionne aussi pour tous les neurotypiques sympas et ouverts d’esprit qui en ont aussi ras le bol de se faire embrouiller par le tout venant par  excès d’affabilité et de gentillesse à tout rompre.

Note à mes copines et copains de twitter : si cet article arrive avant celui sur la gestion du stress proposé dans un récent sondage, c’est que je suis toujours en train de potasser sur l’autre pour vous faire plaisir quand même et le faire au mieux, en attendant il y a  celui-ci si pas déjà lu, qui vous donnera un éventail de tips qui marchent déjà pas mal et que j’ai forcément testés ^^)

CHAPITRE 1 –  SE DÉBARRASSER DE TOUS LES NUISIBLES.

C’est l’été. Les invasions sont nombreuses. Moustiques, mouches, guêpes ivres (et oui, les guêpes inhalent toutes les vapeurs d’apéro sucrées de nos terrasses, quand elles ne se noient pas directement dedans, donc elles deviennent un peu folles et agressives assez vite… et vous n’allez pas m’énerver une guêpe bourrée), cafards, psoques, acariens (bisous à tous ceux qui comme moi y sont allergiques)… La liste est si longue (mais globalement avec un peu d’huiles essentielles quand le Baygon n’est pas indispensable, on s’en sort bien), donc pour faire simple on va attaquer  sur ces humains qui nous pourrissent vite une vie si on ne les arrête pas avant qu’ils ne pondent leurs œufs pourris dans nos tongs, et qui, heureusement moins nombreux que les acariens, ont parfois la belle vie… au détriment des autres, et que nous, autistes, avec notre bonne odeur de rose attirons comme des araignées sur la Gigantesque toile de la normativité de la culture de la vacante bêtise excluante. Comme les trolls du net, en plus envahissants, si on les nourrit de trop, ça peut vite mal finir.

La langue française est assez poétique pour qu’entre avoir LE cafard et se noyer dans  la dépression massive, il n’y a qu’un pas. Là où se prémunir du parasitage est très bénéfique à la santé mentale, j’espère identifier quelques cas d’école, et nous aider à nous en débarrasser sans Baygon.

Je suis autiste, les gens ont leurs névroses et leurs vécus, traumatismes, phobies, mal digérés ou pas soignées et c’est ok, et moi avec (mais globalement, après 36 ans d’errance sans diag formel, j’ai réussi à m’affranchir de pas mal d’entre eux), mais si une relation devient hypocrite, toxique, polluante, ou si la personne a sans cesse besoin de tirer la couverture à elle pour la plaindre, gémir à ses côtés, s’assurer que vous validez en permanence sa position de victime (ce qui n’est pas lui rendre service, du reste) là où vous vous accommoderiez peut-être bien mieux de sa situation que de la votre, même pas la peine de rester plus longtemps, ce serait nourrir un cercle vicieux dont je sais que je pâtirai le plus au final, puisque la dite personne n’en aura rien à foutre que j’aille mal de temps en temps quand ça détournera l’attention de son malheur à elle. Ceux qui n’ont pas connu ça : vous êtes des pervers narcissiques, allez vite consulter, vous sauverez la vie d’un tas de personnes qui n’ont pas demandé à vous avoir, et qui ne sont même pas responsables de votre triste état des lieux.

Je n’aime pas le malheur, donc je le fuis comme la peste, je le contourne, je saute par dessus, je passe outre, parfois je mords même au travers, je cherche une meilleure solution, toujours, et le bien dans une épreuve difficile, sinon on en sort pas, on a pas de levier de rebond, on stagne et ça peut vite devenir la cata. Pensée magique : quand une relation foire… une des premières choses à se dire c’est que ce n’est peut-être pas plus mal. Après tout, difficile de se sentir bien avec les autres avant d’être au clair avec soi-même. Commencez toujours par faire passer votre ménage intérieur avant celui-ci des autres, au risque de devenir de mauvaise compagnie. Gardez aussi en tête que la personne vulnérable par essence, c’est souvent vous, rien que pour ça, et même sans demander à l’autre d’à tout prix s’adapter à votre mécanisme divergent, certains le feront spontanément, d’autres non, et c’est assez naturel chez ceux qui ont de l’empathie, j’ai la chance d’avoir découvert ça aussi, depuis le diagnostic, il y a des minimum relationnels acceptables au delà desquels vous imposer l’inacceptable ne vous rendrait pas service : rendez-vous service de briser les cercles vicieux au profit des cercles vertueux. C’est pour vous, que vous faites les choses, chaque fois que vous serez en paix avec vous mêmes, les tentatives de brisures étrangères vous passeront plus facilement au dessus de la tête, qu’à vous acharner et à vous déchaîner en explications infructueuses et tentatives d’explications qui ne vous mèneront pas forcément à assainir votre rapport aux autres.

J’absorbe aussi comme une éponge les émotions des autres quand je leur accorde de l’importance pour ne pas en plus être polluée par leurs nuisances quand ils sont ouvertement néfastes ou de manière à peine dissimulée pour mon trop plein de tolérance, d’empathie, et de soutien que je distribue en revanche bien volontiers quand ils sont juste respectueux et enthousiastes. Mais dans ma difficulté à reconnaître le riche panel d’émotions qui peuvent traverser un neurotypique, si ce dernier m’enrôle dans un tourbillon de négativité, je me retrouve vite noyée sans forcément faire de suite le rapport de cause à effet, que cette négativité ne m’appartient peut-être pas. Je parle de relations interpersonnelles amicales ou amoureuses, évidemment (pour le travail, où la tangente est plus compliquée à prendre, à l’évidence je ne suis pas encore au point, mais… j’y travaille, je vous tiendrai au courant). Parfois j’essaie même quand je vois la connerie crasse de faire du mal à l’autre ou d’en dire sempiternellement des horreurs, de raisonner et d’adoucir les bouches pleines de fientes d’oiseaux avec du savon de paroles bienveillantes au pH neutre, mais il faut dans ces cas là garder en tête de ne rien attendre en retour, rester DISTANT (d’ailleurs il ne faut jamais rien attendre en retour de l’autre que le seul respect dû, je vous assure qu’on s’entend tous mieux quand on est bien certain de ne rien se devoir, ça facilite les actes gratuits et la bienveillance de fond, pas celle qui n’est qu’un enrobage de jolis mots bien agencés, retenez ça aussi, en route), et surtout d’avoir la réserve de ressources énergétiques nécessaire pour affronter tout ça.

C’est aussi le souci de ce cerveau d’autiste qui ne voit pas toujours bien venir le mal des autres, avec son déficit en reconnaissance des émotions à la fois des leurs et des siennes, qui m’impose à force une VIGILANCE DOUBLE des personnes que je peux raisonnablement me permettre de fréquenter ou pas (et son assortiment de fatigabilité ++ en cas de zèle, en fonction du nombre de cuillères en reste et l’importance de délimiter un périmètre où se trouve une porte de sortie en cas d’invasion massive d’insupportabilité).

De la part des poux sociaux, en revanche, ça n’est même pas toujours conscient de venir vous gratter au point que vous en attrapiez des croûtes, ce qui complique l’affaire une fois trop impliqué dans une relation inégale. De cette capacité résiliente à absorber tout et n’importe quoi, je ne fais pas toujours le distinguo de mes meilleurs alliés et ceux qui d’une manière ou d’une autre n’en ont rien à foutre que j’essaie de les aider avec mes moyens du bord, que ce soit spontané (à force d’entrainement, j’arrive à quelques spontanéités avec le temps), que je n’en attende rien en retour, et ne se rendent pas compte pour autant de l’énergie que ça peut me pomper si je ne suis moi-même pas disponible pour leur filer un coup de main. Donc premier truc : ne vous forcez jamais avec les autres. Vous êtes à prendre ou à laisser, ne faites donc que des efforts mesurés et peu contraignants au risque de vous perdre en chemin de la connaissance de soi. Ce serait un peu maso, qui plus est, d’avoir des activités que vous n’appréciez pas pour toujours faire plaisir à l’autre. Je sais que longtemps sans diagnostic, j’ai tout essayé dans ce sens pour m’adapter en me persuadant que mes bizarreries se fondraient dans mon capital sympathie (ça m’arrive parfois d’être sympa, mais c’est surtout avec les gens que j’aime), la plupart du temps, je n’ai récolté que des pressions supplémentaires des uns et des autres et autant de jugements. Donc n’essayez pas de vous fondre dans un personnage que vous n’êtes pas et qui pourrait vous devenir pesant, quand vous êtes sûrement aussi bien comme vous êtes, au pire vous pouvez vous fixer des axes d’amélioration, tant que c’est pour vous même et pas pour plaire à la voisine.

Je reviens  sur cette histoire d’énergie disponible, aussi, si vous êtes H.S, n’aidez personne temporairement à moins d’une extrême urgence et que ce soit vraiment quelqu’un qui a été terriblement super vis à vis de vous, la personne en question devrait comprendre, de fait, votre indisponibilité. Gardez aussi toujours en tête que vous n’êtes pas la S.P.A de Jésus et si jamais dans votre parcours, vous notez que vous avez tenté de sauver trop de personnes à qui vous vous êtes limite sacrifié pour des résultats de bleus et bosses, physiques, au cœur, ou à la raison : ARRÊTEZ TOUT, c’est que l’urgence : c’est vous.

Une confiance trop facilement donnée, une naïveté de fond, une générosité mal placée alors que vous vivotez, une volonté suprême de vouloir ne s’attacher qu’au « bons côtés » de la personne avec qui on interagit, quand « les mauvais » l’emportent largement… et que vous pouvez lister, au besoin, pour faire le point, tout ça est bien noble et à l’honneur de ceux qui s’y essaient ou s’y acharnent, même, à condition de garder en tête qu’en un quart de seconde on peut vite se retrouver dans un cercle vicieux assez toxique sans trop de moyen de s’en apercevoir et peut-être même de ne s’en sortir que trop tard avec moult pertes et fracas sur les émotions nobles investies dans cette grosse arnaque. Pire, le faire en attendant la moindre reconnaissance, si la personne décide subitement de disparaître de votre paysage, ne ferait que vous morfondre encore plus. Parce que oui, de nos jours, les gens ont parfois bien plus d’intérêt à se comporter comme des produits dans lesquels les autres sont tenus d’investir, que comme de réels humains à l’écoute de leurs sentiments et de ceux des autres, ne vous laissez jamais séduire par une belle image… sur un mur de moisissure… et rappelez vous que ce qui est beau dedans, est FORCÉMENT BEAU DEHORS, la beauté transpire parfois jusqu’à l’irradiation extérieure de ceux qui la portent en eux.

Faire le tri dans ses amis et relations diverses après un bon diagnostic en bonne et due forme (ou même en cours… ou même sans), peut s’avérer parfois salutaire pour être bien certain de n’évoluer que parmi des personnes saines, ou à tout le moins qui ne vous porteront aucun préjudice. Une fois ce gros ménage de fond pratiqué une première fois, la maintenance sera sensément plus facile.

Il y a plusieurs moyens de reconnaître les nuisibles, et à force de savoir me faire accompagner au mieux pour passer les meilleurs moments avec mes besties (j’en ai plusieurs, et je n’ai que ça, ça me ferait mal au cœur de devoir hiérarchiser mes ami.e.s qui ont chacun leurs qualités propres et dont il me manquerait un seul que je serais toute démunie) pour le peu de sorties que j’ai les moyens ou que je veux bien m’accorder (parce qu’avec tout ce que j’écris, l’aération du neurone est primordiale pour ne pas perdre le fil, même par temps de canicule… ainsi qu’une bonne hydratation), j’arrive, autant que ça m’a pris des années, à ne pas faire trop d’erreurs de jugement dans la confiance que j’accorde, à m’éviter les plus cannibales des AUTRES, qu’on a pas toujours le choix de se tartiner, et si je peux aider à donner quelques raccourcis faciles pour que vous cerniez mieux votre environnement relationnel et bien balayer devant vos portes, c’est plaisir. Pour le comment j’en suis arrivée à cet état de Grâce de ne fréquenter que des gens cools, aucun mystère : il faut évidemment avoir commis BEAUCOUP BEAUCOUP d’erreurs par le passé, autant que si je peux éviter à d’autres de les produire, je serai contente que certaines des méthodes décrites ici soient appliquées plus facilement, puisque souhaiter le pire à son pire ennemi ne pollue au final… Que votre propre cerveau pendant que votre Rat qui laisse des crottes et des maladies partout où il se traîne dort tranquillement alors que vous pestez, en rage… Et bien souvent en rage du crédit que vous lui avez accordé… Une dernière petit chose : oubliez les histoires de gentils et de méchants. Tout comme les différents lieux et niveaux où s’attarde le très vaste continuum du spectre autistique et son réseau tentaculaire de possibilités et de résultats, les gens ne sont pas comme dans Star Wars avec des gentils d’un côté et des méchants de l’autre, ils sont plutôt tous, quand ils ne se sont pas trop perdus en route dans les limbes de l’irrattrapable, à la poursuite de leur propre intérêt ou d’objectifs préalablement fixés à la différence prêt que certains sont moins regardants sur l’impact négatif que leurs actions peuvent avoir sur leurs voisins que d’autres.

1ère astuce basique : si les faits de nuisance sont avérés ne cherchez JAMAIS à savoir Pourquoi les gens se comportent comme des punaises. C’est bien souvent une perte de temps. Disons que si vous cherchez depuis 48h à coups de flashbacks, de relectures de mails, de sms, de conv’ messenger en cherchant des rapports de cause à effets dans tous les sens etc. et que vous n’avez pas trouvé, c’est juste inutile de poursuivre, et si ça se trouve vous allez manquer de recul si quelque chose vient juste de mal se passer, ça n’aidera pas, mettez plutôt tout sur pause, l’analyse se fera sûrement toute seule avec le temps. De plus, parfois on a tendance à se remettre en cause et en question pour rien, alors que foncièrement, l’incompatibilité des mœurs n’est pas nécessairement une mauvaise chose, tant que chacun déverse sa bile au bon endroit (qui est n’importe où sauf sur les autres, à quelques professionnels près dont c’est le métier). Ça vous fait aussi porter une culpabilité insidieuse si vous vous êtes pris quelques accusations sommaires au passage, qui n’auraient peut-être jamais du non plus vous être collées sur le dos. Au lieu de tout ça, cherchez plutôt le « COMMENT » les gens en sont arrivés là où vous êtes tombé dans leur panneau. Là vous trouverez certainement plus d’éléments qui désamorceront aussi sûrement votre envie de dire la personne d’aller se faire cuire le cul chez des gens de sa sorte, et ça vous évitera bien des colères. J’ai un petit exemple (2… 3… ok plein, on va en retenir un seul qui m’a bien fait mal jusqu’à ce que je trouve l’explik’, je garde les autres pour plus tard, j’ai quelques champions en stock) :

Une cancrelate se joint à un groupe préexistant dont toute sortie est sans retour possible, (ça arrive tous les jours et dans plein de contextes) observe ce qui se passe alentour dans un certain périmètre pendant plusieurs semaines sans trop se mêler aux autres (ce qui est un sacré gain de temps, on peut en revanche lui attribuer toute la malice consternante qu’elle mérite). Jusque là tout va bien. Je fais ça aussi. Puis se voyant souffler par une tierce personne (c’est moi), qui sont les gens cools du groupe, se les accapare un à un, en m’incluant de moins en moins dans les activités de ce groupe, mais c’est fait petit à petit on ne s’en rend pas compte de suite. Flatteries, cadeaux, utilitaire de résolution des problèmes, traitement des autres comme si elle était personnellement impliquée, grands renforts de pensées bienveillantes et d’émotions en tout genre affichées, comportement de mère (astuce 2 : quand quelqu’un se comporte comme votre père ou votre mère, méfiez-vous aussi, ces gens recherchent la validation que les leurs ou leurs enfants leur ont pas filé auprès de vous, ça peut vite se retourner en « APRES TOUT CE QUE J’AI FAIT POUR TOI = culpabilisation, déresponsabilisation de vous avoir mis insidieusement dans le quaqua, et auprès des autres couverture de pas être le cancrelat de l’affaire, en plus de vous infantiliser, donc de vous inférioriser)… et peu à peu appropriation des uns et des autres… Jusque là tout va (mouais) encore un peu bien, ça passe au pire pour de l’intégration maladroite ou du comblage de carence affective, ça veut pas dire que c’est une charognarde… Mais dites vous qu’à force de  se mettre dans les petits papiers de tout le monde, la meuf s’est mis dans les SECRETS BIEN GARDÉS de chacun… et si c’est de chacun, c’est de tous : ça s’appelle construire un levier à merde pour prendre le pouvoir. Technique libre, mais pourquoi faire ça quand on ne vous a rien fait à part pour servir des intérêts bien égoïstes, je ne vois pas. Résultat : défiance des uns vis à vis des autres membres du groupe, trouille généralisée qu’elle moufte quoi que ce soit à qui que ce soit, que chacun qui a confié un petit secret à qui l’ouvre, et adversité totale partout, obligation de se plier à toutes ses volontés et de faire happy face no matter what, et bref, retour en arrière impossible, sauf la fuite. Comme je vous l’ai dit dans un contexte ou le départ d’une situation n’a pas de possibilité de retour, il faut éviter d’éparpiller ses petits secrets. Un ami d’aujourd’hui, n’est pas toujours celui de demain, nous avons tous des zones d’ombres, mais si vous tenez vraiment à les confier à quelqu’un, vérifiez quand même que vous avez du stock en ce qui concerne la personne en question. Et oui, on ne sait jamais. Ma confiance a longtemps été abusée par des tiers, de fait, désormais, je n’ai plus les moyens psychologiques de l’accorder sans condition au premier venu. Même si je pars toujours du principe initial qu’il est tenu d’en être digne. Ne pas accorder sa confiance, ça n’est pas vivre dans la défiance non plus, c’est juste maîtriser ce qui peut-être révélé au grand jour si la relation battait de l’aile. Après, perso, je n’ai pas grand chose à cacher, vu le mal que je fais aux mouches en règle générale. Une nouvelle fois, les gens ne se réveillent pas le matin avec des mauvaises intentions à quelques cloportes près, donc inutile de voir le mal partout, il finirait par s’y trouver, vous obtenez toujours ce que vous dégagez et ce que vous projetez, n’oubliez pas ça non plus. C’est comme dire « j’ai la poisse« , à force de se le dire vous en deviendriez convaincu, et à chaque mauvaise expérience, de fait ça deviendrait une routine. Mais revenons plutôt à ma cafarde…

Pourtant, à un moment j’ai eu un signe quand elle m’a raconté un jour une anecdote sur sa mère, qui visiblement ne la portait pas dans son cœur, dans une conversation totalement informelle, comment donc elle avait pris à bras le corps de pouvoir faire des choses exceptionnelles sans elle, dont apparemment elle n’a pas eu le résultat escompté (aka la reconnaissance, l’amour, que sais-je, peu importe, avoir eu un mauvais vécu n’est jamais une excuse pour nuire aux autres), par recoupement avec une autre petite phrase dite au hasard d’une plaisanterie « Je n’aime que les garçons de toute façon », on a eu vite une idée de ce que les autres nanas du groupe ont du endurer… J’ai dû être sa version bêta dans le groupe, on reconnait bien là l’autiste en cible privilégiée, mais d’autres y sont passées de manière plus traître (comme se faire fourguer un boulot à compétences moindre que la valeur réelle pour garder le contrôle sur la personne et autres subtilités torves de cet ordre). L’explication était juste là, la cancrelate a besoin d’une cour maîtrisée à bloc pour se sentir exister et forcer l’amour  (voyez ici pourquoi les gens ne devraient jamais considérer que l’affection se compte à base de dettes) dont elle estime avoir manqué de sa môman par des hommes, vu que toutes les autres femmes sont potentiellement sa mère, donc des ennemies. Son projet, ici, c’est de devenir la mère de tous les mecs de la terre pour créer ou reproduire la dépendance affective qu’elle a subi ou qu’elle aurait aimé vivre. Au prix de tous les dommages collatéraux possible dans son sillage. Je précise que la même tient son ex depuis des lustres par les couilles depuis leur séparation et qu’elle ne lui laisse pas le choix de refaire sa vie sans elle, qu’elle a réussi avec ce système, à lui imposer vacances, services, bref à le télécommander en permanence comme une petite voiture téléguidée. Potentiel de destruction : MASSIF. À ce stade là, vérifier si c’est une idée ou si sa mère était vraiment une folcoche, ne sert à rien, on ne récupère pas les âmes perdues qui en cinquante années de vie n’ont pas fait le travail nécessaire sur elles-mêmes pour avoir un besoin viscéral d’utiliser les autres à tout bout de champ, et de chantage affectif, et de cumuler de potentielles charges contre ceux qui lui désobéiraient. C’est un exemple trash, où discuter serait une perte de temps supplémentaire, si la personne a déjà semé le malheur et la confusion dans la tête d’un groupe complet, et j’ai rarement vu des amis ou connaissances tenter de résoudre les problèmes de papas et de mamans des uns et des autres mieux que la personne concernée, autant fuir quand c’est possible, et s’en tenir au minimum courtoisie si le contexte ne permet pas de prendre la tangente.

Je vous file mon autre astuce favorite qui marche à tous les coups pour distinguer les gens avec qui vous serez toujours bien, ce sera donc la 3ème : pensez à la personne, ce que vous vivez avec, ce que vous pensez d’elle, si vous la jugez (et en ce cas demandez vous si le problème ne vient pas également de vous et sur quels critères vous vous permettez de la juger, au cas où vous même n’auriez aucun défaut ou quoique ce soit à vous reprocher vis à vis d’elle) et à la fin de cette réflexion, posez vous une question simple :

« Cette personne me fait-elle chier? »

(caguer, m’enquiquine, m’emmerde profondément, me saoule, me perturbe régulièrement dans ma routine dans un sens négatif, me met mal à l’aise, j’aimerais m’arracher un bras et lui jeter à la figure de temps en temps si c’était possible… tout ce que vous voulez du moment que l’expression vous paraît juste et adéquate par rapport à vos attentes et vos valeurs de ce qu’un type de relation peut vous apporter en terme d’élévation spirituelle). Vous pensez forcément à une ou deux personnes, là… Je vous laisse ce temps de réflexion… (si c’est la première fois, je sais que ça peut produire un choc, mais bon, parfois il est salutaire de bien se situer soi-même dans ce qu’on entretient avec autrui). Pensez aussi à tous les formels « NON » en pensant à d’autres avec la même question, que vous allez obtenir. Surtout ne culpabilisez pas, vous avez dû faire de votre mieux. C’est un élan naturel. Sinon, de nouveau, remettez-vous un peu en question et ajustez le tir si vous estimez que c’est plutôt vous qui n’avez pas grand chose à apporter à l’autre ou estimez vous heureux qu’il vous apprécie ainsi mais ne vous étonnez pas s’il vous délaisse plus tard. Ne rien changer en soi pour se faire accepter est une chose, ne faire aucun effort quant au traitement de l’autre avec humanité et respect, c’est pas joli joli, homie.  Quand spontanément la réponse est oui, il y a forcément plusieurs raisons qui viennent automatiquement derrière, et si c’est trop… Vous savez quoi faire… sinon, astuce n°4, si la relation vous est nuisible : 

Dégagez là par tous les moyens (non violents) possible, nous avons désormais toute la technologie pour bloquer, ghoster, mettre dans les courriers indésirables, les empêcheurs de tourner en rond,  et ça ne demande même pas de justifications, en plus de permettre de prendre un peu de recul et un temps de réflexion avant de voir si vous pouvez supporter de continuer à la fréquenter encore un peu. On a beau avoir parfois une grande âme, une tique suceuse d’énergie vitale ou juste une personne avec qui nous n’avons pas d’atomes crochus ne sera pas forcément rattrapable à force d’arrondir les angles (un autre signe étant que si ça dure, et plus ça dure, et plus c’est irrécupérable) donc pourquoi se gêner quand la personne n’a aucune gène, elle, à vous chier allègrement dans vos jolies bottes ? Ça peut être un ami de très longue date ou un amour, et chacun évolue au fil des ans, si la relation est devenue toxique, il vaut mieux garder les meilleurs souvenirs et éviter d’en créer de nouveaux qui seront de plus en plus pourris. L’amitié et l’amour marquent parfois des pauses salutaires pour repartir de plus belle et dans ce cas il reste peu de rancune, et parfois ça ne repart pas, et c’est peut-être mieux pour laisser la porte ouverte à s’aménager une proximité avec des personnes plus fiables qu’on connait déjà ou pas encore.

Les personnes négatives n’apportent que des choses négatives, et vous tirent rarement vers le haut, je crois qu’on a tous facebook et que c’est facile de relever qui du positif qui du négatif, en jetant un œil à la teneur globale des posts de chacun, sans entrer dans les détails… Il y a aussi la positivité feinte… qui fait souvent place à des concerts de Rienevapluzites aigües déconcertants, si vous n’êtes pas à même de supporter des émotions en montagnes russes plus lourdes que les vôtres : pas de blâme. Vous êtes légitime de fuir absolument tout ce qui vous met le seum’ à partir du moment où vous êtes capable de l’identifier et de le verbaliser, et je sais qu’il faut parfois être patient en observation et en analyse pour prendre ce genre de décision ferme et réfléchie… Ce qu’il y a de pratique aussi dans ce petit ménage, c’est que vous avez tout votre temps, même celui de discuter un peu avant avec la personne en cause pour voir si elle a conscience que ses états vous (et peut être à d’autres) font l’effet d’un tsunami de pourriture invasive dans la tête quand vous y pensez ou non. Toujours est-il qu’on ne s’élève qu’avec des actions positives et entouré de personnes positives. Donc si vous allez mal en dépit d’une longue introspection sans trop de résultats, sachez juste changer votre regard de direction. Je vais dresser la liste de ce que je ne supporte pas chez de potentiels amis, et j’espère aussi que ça vous aidera.

Les cas des présomptions farfelues. Ah c’est très dur d’être compris pas les neurotypiques et bien souvent, ils ne font pas exprès, ils vous connaissaient avant et après diag, ils ont lu quelques trucs sur asperger, et limite maintenant ils pensent vous connaître MIEUX…. mmm… J’ai un autre cas un peu type, que je me suis amusée à relever ces derniers temps. D’une personne pas foncièrement offensive, bien au contraire, très sympa, ouverte, aimante et pleine de sentiments purs comme ça avec qui nous avons passé des moments extraordinaires depuis des années et nous sommes échangé beaucoup de coups de mains. Elle traverse une passe difficile, et de grand changements de toute sa vie passée, en mesurant plus ce qu’elle veut et qu’elle ne veut plus qu’autrefois où elle acceptait trop facilement tout des autres, et depuis quelques semaines, je comprends qu’elle projette de plus en plus sur moi des sentiments que je n’ai pas. Si bien que nos échanges sont devenus moins agréables qu’autrefois, puisqu’elle présuppose très vite de ce que je ressens ou non. Ce qui donne lieu à des situations cocasses où je dois parfois me retrouver à lui expliquer exactement ce que je ressens , comme si je devais me justifier, pour qu’elle détache immédiatement ses présuppositions que je n’ai pas demandé à ce qu’elle me colle sur le dos. Mais malheureusement ça ne prend pas toujours et comme elle persiste, j’ai capitulé et mis notre compte « amitié » en pause. Pourtant je sais qu’elle ferait beaucoup pour moi, mais à force ça devient irritant. Imaginez quelqu’un qui présume que vous êtes en colère, alors que vous n’en avez rien à foutre de rien ces temps-ci tant que vous savez quoi faire de vous-mêmes et collez à vos objectifs ce qui est plutôt un signe (chez moi) de sérénité. Apparemment, quand je lui explique que je ne suis pas en colère, elle en déduit que je suis déprimée. Si je m’emballe avec l’enthousiasme qui me caractérise à exprimer mon désaccord d’une idée avec une tierce personne… elle me prête de l’aigreur, alors que je n’entre en débat que si je me sais parfaitement détachée émotionnellement et que mes idées sont claires, et sommairement en vue d’ouvrir mon propre point de vue sur un détail que ma réflexion a peut-être laissé de côté au cas où ça m’ouvre un peu plus l’esprit sur un sujet. Mais non, pour elle je cherche une bagarre. Peut-être celle qu’elle mène en ce moment dans son contexte familial difficile. Pure projection. Et c’est vrai que si on se voyait souvent il y a quelques temps, je commence à en avoir complètement ras le hair bun (ou la frange) qu’elle évoque ma pseudo tristesse, solitude, ou colère chaque fois qu’elle m’adresse la parole pour ensuite me faire état globalement de ses dernières avancées dans sa situation compliquée. C’est pas grave du moment qu’elle est bienveillante, mais j’ai pu constater qu’elle déréalisait pas mal de choses en ce moment pour atténuer elle-même toutes ses remises en question de transformation de sa vie en cours, donc je la laisse faire ses expériences le temps qu’elle reprenne un peu de conscience de la réalité, mais je me désimplique aussi pour quelques temps, pour me protéger de ces petites ondes néfastes qui supposeraient que si je suis célib’ en ce moment ou que je n’ai pas de travail, je suis au bord du gouffre de la grande dépression colérique alors qu’il m’en faudrait bien plus que ça et que je sais moi, où je mets les pieds. C’est clair que j’ai du mal à l’ennui (mais j’ai ce blog, heureusement, et vous tous et vos petits mots, et le chien, et d’autres très proches avec qui je finalise de très beaux projets et d’autres trucs persos et chouettes que je projette moi dans un avenir proche et pour lesquels je fais le nécessaire en terme d’actions à produire), je ne peux juste pas tomber dans le panneau de devenir ce qu’on voudrait que je sois que je ne suis pas. Ne vous départissez jamais de vous-même selon le regard des autres et l’interprétation et l’imagination qu’ils ont de vos états du moment, si ce n’est pas vous, si vous ne vous reconnaissez pas en toute bonne foi dans des présupposés, c’est que ce n’est pas vous, point. Si la personne n’est pas raisonnable quand vous tentez de le lui expliquer, laissez la avec ses présuppositions qui n’appartiennent qu’à elle-même et retournez à vos occupations le temps qu’elle reprenne son bon esprit. Les gens n’ont pas à présumer formellement de quoi que ce soit, ni vous, non plus, si vous avez un doute sur l’état d’esprit de quelqu’un : DEMANDEZ. Là c’est le cas d’une personne bienveillante pourtant, mais imaginez ce que ça peut donner quand il s’agit d’une personne totalement dans un état de chaos, qui a à tout prix besoin que le monde se focalise sur elle et ses petits désirs et besoins à palier constants par grand manque et qui tellement centrée là dessus, finira quasiment de vous en vouloir que vous ne supportiez pas qu’elle vous impose ses interprétations d’esprit en vrac? Épargnez vous les peines et les âmes perdues, quand les gens seront disposés à discuter pleinement de ce qui ne va pas, ils viendront vous en parler spontanément (ou pas, et c’est  pas grave non plus) de même que vous répondrez en fonction de vos possibilités. On ne peut malheureusement pas venir en aide à quelqu’un qui ne mise que sur l’aide des autres, et encore moins qui ne s’aide pas elle-même et tente d’entraîner tout le monde dans sa chute, en dissimulant son autodestruction par de petites flatteries bien senties qu’elle vous distribuera au compte goutte pour maintenir votre attention à son malheur réel ou supposé.

Si chacun de nous projette au monde ce qui l’habite, n’oubliez pas que ces effets de miroir sont aussi déformants quand certains sont mal dans leur peau et qu’ils projettent leurs dilemmes sur vous pour mieux vous reprocher ensuite les comportements qu’ils ne supportent ni n’admettent pas d’eux-mêmes et qu’ils pratiquent pourtant sans forcément s’en rendre compte.

Quand vous ne comprenez pas d’où vient un reproche qui vous paraît totalement extraterrestre dans son contexte, rappelez vous de ça, et laissez couler. (bon, personnellement j’ai la fâcheuse tendance incontrôlée à le faire avec un sourcil levé… mais tant que la distance y est ça ne peut pas trop me toucher).

Astuce 4 Travailler votre bitch face en cas d’aggression verbale temporaire en public (et parfois en privé aussi), quand vous êtes déstabilisé. Celle là est surtout pour les autistes et NoGodknows le nombre de remarques inappropriées qu’on peut faire sous le coup de la perplexitude en retour d’une pique inattendue et comprise (quand ça nous arrive) implicite ou pas, de la surprise et de n’importe quoi qu’on ne sait pas d’où ça sort d’un coup pour venir nous piquer comme un gros frelon silencieux, mais qu’on a tellement eu le temps d’analyser tapi dans l’ombre et le silence en sachant que si on l’ouvre ça va faire un carnage (pour ceux qui ont quelques fulgurances opportunistes de ce genre) qu’il suffit que la personne en face caresse à peine la gâchette de la discorde pour qu’on appuie sur la notre encore plus vite qu’elle ne s’y attende par réflexe de survie et que ça génère une guerre civile. Pour éviter ça, travaillez votre bitch face, (avant de devenir un Master Pro en Communication non Violente prêt à désamorcer n’importe quelle bombe verbale et un maître zen en toute circonstance, on peut rêver, bravo à ceux qui y arrivent, là dessus je suis encore en phase d’entrainement), d’ici là, un petit resting bitch face bien travaillé peut suffire à vous éviter la moindre relance d’un pépito chaque fois qu’on vous tendra la perche de la joute verbale qui vous fera démarrer au quart de tour et vous fera passer (en particulier dans une situation avec témoins) pour l’agresseur quand vous serez la victime, clamons le bien fort, d’une loche venue dévorer votre potager.

C’est très ludique de s’y entraîner avec une glace, ce qui fait qu’en le reproduisant en situation vous risquez même de vous sentir léger en vous rappelant ce moment. Comme ça au moins, si la personne en face avait avant le moindre doute sur le fait que vous sachiez vous défendre avec les bonnes armes malgré votre décalage communicationnel, ou cherchait juste votre point de rupture, elle apprendra juste la limite à ne pas franchir (si possible avec un effet de trouille dissuasive pour un bon moment). Ajoutez éventuellement un petit sourire à l’issue et si elle persiste à vouloir vous pousser à bout, dites lui simplement, en gardant toujours votre calme :

 « Je ne comprends pas où tu veux en venir, mais je veux bien que tu m’expliques »

… si elle persiste, soldez vite l’affaire par un : « tu me prêtes des choses incroyables, mais ce n’est  pas moi, désolée. » Et trouvez surtout une excuse pour partir physiquement dans la seconde qui suit, sur l’air d’on en reparle plus tard quand tu auras des choses plus pertinentes à dire. (ou pas… ça en revanche ne le dites jamais). Les fauteurs de troubles harcelants existent. Et c’est encore bien gentil de le dire ainsi, quand beaucoup de noms d’oiseaux leur conviendrait largement. Ne leur filez pas un seul os à ronger. Il vaut mieux parfois manquer  ouvertement (…et diaboliquement) de répartie avec un air  de quiche lorraine refroidie que répondre à leurs sarcasmes par les vôtres, même quand vous excellez, qui ne feraient qu’attiser leurs tentatives de déstabilisation et installer la maltraitance. Autrement dit, mieux vaut parfois faire semblant de ne pas avoir compris la pique, que de montrer que vous l’avez bien saisie et donner du grain à moudre à votre interlocuteur malfaisant, quand le mépris direct n’est pas possible. Personnellement je suis le type 1 ou 2 en fonction des situations (en haut).

Best of yeah memes literally have resting bitch face so yeah Funny

+ petit sourire façon « pardon? tu voulais me dire un truc? » (vérifiez aussi sur le net si vous avez à faire à des pervers narcissiques et autres parasites répertoriés types, je ne vais pas vous faire un topo sur les profils préexistants, il y a aussi plein d’articles  sur les PN pour les combattre et les reconnaître avant tout).

Un autre exemple auquel j’ai eu à faire récemment.

Les gens qui vous prennent pour une société de prestation de service (à leur exclusive personne).

Vous l’avez trouvé tellement chic cette personne avec qui vous avez échangé tant de choses et de rires, et tellement émouvante dans son parcours, et des tranches de vie qui vous ont rappelé certaines des vôtres… Elle se retrouve en galère et vous lui filez un coup de main, parce que franchement, ça ne vous coûte pas grand chose pour le faire et que vous avez de la disponibilité… Quand soudain… Après avoir répondu bien volontairement à un ou deux de ses appels de détresse… Vous vous retrouvez subitement à devenir sa Société de Prestation de Service privilégiée. Son appli de résolution des problèmes. Son psy, son assistant.e social.e, son tamagotchi et son couteau suisse multi usage toutes options, sa prothèse, son appuie tête, et son putain d’oreiller. Sa solution à tout. (et peut-être d’autres sont dans le même cas que vous, ça vous ne savez pas, mais de fait, vous êtes en droit de vous poser la question). Niveau d’invasion : Massif. Parce que généralement, à chaque fois que vous tendrez une perche pour aider, vous devrez forcément tendre la suivante et ainsi de suite jusqu’à ce que… Tous ses problèmes… deviennent les vôtres. Outre le manque de respect, c’est tout votre quotidien qui s’en voit retourné. La personne ne gère pas une situation : URGENT ! HELP ! S.O.S ! crient ses sms à toute (et n’importe quelle) heure sur le téléphone, messenger etc. Elle vous propose une petite sortie sympa pour vous remercier avec ses moyens du bord de votre gentillesse un autre jour, bim badaboum, à l’issue, elle aura un autre « petit » service à vous demander. Une seule solution, ne soyez pas dispo, n’ouvrez même pas les sms, ne vous aventurez surtout pas à cliquer sur la fenêtre du messenger. Vous ferez une bonne action en prime : lui apprendre à se responsabiliser. Si elle vous en veut de votre indisponibilité : au diable, c’est que vraiment vous ne lui serviez qu’à ça. Rappelez vous que passé un certain âge tout adulte normalement constitué est tenu d’apprendre à devenir autonome et que vous ne pouvez pas être la mère de quelqu’un que ne vous n’avez pas fécondé (c’est valable aussi pour ma cancrelate de l’exemple 1). Quoi de pire quand c’est à un aspie que ça s’adresse, parce que si il est éventuellement gérable de s’interrompre une fois de temps en temps pour un imprévu autant que c’est toujours perturbant, quand ça se multiplie vous courrez juste au meltdown. Ou droit dans le mur, c’est pareil. Donc soit (vous avez de la chance) à force de ne pas répondre aux sollicitations imprévisibles pour un oui pour un non, la personne comprend et déporte ses appels sur quelqu’un d’autre, ou se débrouille autrement par elle-même, c’est tout ce qu’on lui souhaite, soit il est inutile de continuer à la fréquenter et le barrage doit être net. Rendre service en soi, c’est plutôt génial, quand c’est réciproque et pas trop fréquent autant que naturel c’est encore mieux, quand ça ne va que dans un sens : BARREZ-VOUS. Il n’y a rien à comprendre, rien à chercher comme explication, consciemment ou non, la personne n’a aucune empathie, le respect, la politesse sont des extraterrestres en sa demeure et les règles de base de la vie en société ne sont pas sues, et il y a de fortes chances que ce soit comme ça depuis toujours et pour encore longtemps. Ça peut être du manque d’éducation, de réciprocité, franchement : on s’en fiche, gardez juste le proverbe espagnol en tête : « Nourris des corbeaux et ils te crèveront les yeux ». 

Une relation unilatérale a toujours quelque chose de malsain, même quand le sacrifice qu’on pense faire de manière juste est consenti. 

Les voleurs de sablier.  Un peu les pires, parce qu’ils ne sont pas sensément mesquins ou mauvais à la base. Ils veulent juste passer du temps avec vous parce qu’ils vous apprécient. Le plus le mieux. Résultat, si la relation déraille, c’est vous qui allez vous retrouver tout épuisé et en décalage temporel de tout ce que vous aviez prévu de faire initialement pendant ces heures, mois, semaines…. ANNÉES. Ne pas se voir tout le temps est sain. Si au début une relation est fusionnelle et que ça dure quelques temps, par fascination, admiration, bon temps passé réciproque, c’est ok. Si ça dure… Méfiance. Quand on ne peut pas suivre ses objectifs, on finit invariablement très frustré. D’une manière ou d’une autre. D’autant plus que pour apprécier nos réalisations, on a parfois besoin de travailler dessus seul, dans son coin. Du coup au profit de voir l’autre, on risque de reporter à plus tard, d’oublier, même de lâcher complètement l’affaire. Résultat si la relation se détériore et que vous vous retrouvez dans une situation où vous estimez que c’est la faute de l’autre (hey, réfléchissez bien à la notion de consentement aussi, dans ce cas), c’est vous qui en pâtirez quand même en première ligne et ce sera quand même trop tard. Vous pourrez pester et rager tant que vous voudrez et penser au temps perdu qu’on ne rattrappeuh-plus, ça ne changera rien à l’affaire. Les personnes qui ne sont pas capable de respecter votre emploi du temps et vos disponibilités… sont des voleuses. Ouaip’. Et si elles ne peuvent pas se passer de vous quand vous avez des choses importantes à faire, alors elles ont un autre problème de dépendance affective, et il faudra peut-être commencer par là. Si quelques semaines plus tard, c’est pareil… Sérieusement? Vous voulez vraiment faire psy et changer une personne, sans diplôme? … Non, donc sachez entretenir des relations qui ne perturbent pas vos objectifs de vie au cas où vous vous retrouviez soudainement seul.

(vous l’aurez compris, humainement je ne m’embarrasse tellement de rien, que même si je suis relativement seule… je n’ai pas vraiment à m’en plaindre, en même temps que tous mes exemples relèvent de faits réels… du coup ça explique aussi sûrement pourquoi je vis beaucoup mieux mon asperger qu’hier… et que je vois uniquement des gens avec qui j’ai des échanges vraiment stimulants et de qualité, ou juste des grosses barres de rires franches et aseptisées de toutes les petites cochonneries que les neurotypiques aiment bien se coller sur le dos les uns des autres, oui parce qu’au cas où c’est très rares qu’on se comporte ainsi entre autistes, ou alors je ne connais pas ceux-là).

Les Voyants-médium qui n’ont pas de cabinet et s’exercent plutôt sur vous.

Ceux qui savent en permanence mieux que vous à votre place ce que vous devriez faire dans telle ou telle situation, même, et surtout quand vous ne leur avez rien demandé. Quand ce qui devait être un simple conseil se transforme en de multiples injonctions. Par exemple, je vous dis ici ce qui fonctionne pour moi, mais vous en faites bien ce que vous voulez, en revanche parfois vous en croiserez qui sauront exactement mieux la direction à prendre quand vous aurez un choix cornélien à faire. Est-ce que c’est un complexe de Nostradamus? Je n’en sais rien et ça m’est aussi égal que le reste. Quand les gens savent vous orienter parce qu’ils sont passés par la même épreuve, c’est toujours agréable d’avoir leur avis et ce qui a marché pour eux, mais quand ce sont des dictatures amicales où la personne se vexe que vous ne fassiez pas ce que bon lui semble… et que c’est récurrent : au secours. Ça marque au mieux une intention de vous dominer, ou de vous diriger et dans tous les cas une supériorité bien déplacée, au pire que la même personne fait bien peu de cas du problème énoncé que d’avoir une emprise sur vous. La fuite, de nouveau, est une bonne option quand on peut en disposer.

Et last but not least : 

Ceux qui veulent à tout prix vous filer plein de coups de mains… et qui ne le feront jamais ou s’arrêteront à mi parcours. Ahlalala, ces déménagements où vous vous retrouvez après le départ de tous les copains avec un appartement dont on est plus sensé faire que le ménage et l’état des lieux encore bien rempli avec quelques traces de chaussures qui ne partiront pas sur vos draps de tous les jours, et moults allers retours les bras chargés la semaine suivante avec la seule personne disponible et qui vous prend un peu en pitié pour terminer, aller retour par aller retour en transports en commun pour finir les restes du « coup de main » qu’on a bien voulu vous filer et parfois même vous IMPOSER, quand la encore vous ne demandiez pas autant de sollicitude… sans m’étendre sur le sujet, choisissez bien les personnes dont vous avez besoin qu’elles vous filent un « coup de main » de temps à autre, et calculez si possible le fait qu’elles ne s’y tiennent pas ou seulement à moitié, c’est raisonnable. Quand vous faites les frais de personnes à coups de mains qui font faux bond, ou préfèrent plutôt boire un coup en terrasse avec vous que de palier à l’indispensable, ne leur demandez plus rien. Faites vos affaires, et retrouvez les plus tard.

Et encore ceux qui vous prêtent de fausses intentions parce que ça les arrange pour d’obscures raisons. Parfois c’est un simple problème de communication, parfois c’est intentionnel pour vous faire porter le petit chapeau des affres qu’ils ne savent pas affronter.

La liste serait encore longue, et globalement les gens font bien ce qu’ils peuvent, en ne voyant eux-mêmes le monde qu’à travers leurs propres yeux. Si l’on prête peu d’empathie aux autistes, c’est un lieu commun bien infondé, et en regardant du côté des neurotypiques, on s’aperçoit aussi vite que certains peuvent en être totalement dépourvus. Quand souffrir d’autisme, revient à souffrir de l’ignorance des autres sur le sujet et de leur mépris, il vaut parfois mieux être autiste, que non autiste et fourbu de certains vices et autres perversions liés à d’autres vécus et schémas de reproductions maladifs où ils n’ont pas su se poser les bonnes questions sur soi et où ils ont fait souffrir les autres en conséquence comme si ces derniers étaient l’extension directe de leur mal de vivre. Parfois la communication est possible, parfois par répétition, on se retrouve incarcéré dans une spirale destructrice et ça peut devenir tellement nocif qu’on ne sait plus distinguer si nos problèmes sont réels, ou si on fait juste les frais de personnes un peu trop nonchalantes sur la notion de respect d’autrui. Apprenez à distinguer qui vous porte vers le haut et qui est toujours en phase descendante. Projetez aussi à l’extérieur de vous mêmes, certaines situations, que vous pourriez vous représenter comme un film sur un grand écran en plaçant votre propre rôle comme celui d’une personne étrangère à vous même, et observez, critiquez, interrogez, jusqu’à ce que tout devienne clair dans l’impact que certaines relations ont sur vous et aussi dans celui que vous avez sur vos autres. Parfois vous pourrez aider, volontairement et spontanément, et d’autres fois, il sera inutile de persister dans la relation qui vous remettra sans cesse en cause là où vous n’aurez eu qu’un comportement affable pour ne pas dire exemplaire. Ne culpabilisez jamais de quitter une relation factice ou toxique, ce qui est pour votre bien de maintenant est bon pour votre demain et ne plus reproduire ces cas de figures mal vécus.

diagnose

Rassurez vous, si ces personnes sont majoritairement tellement plus mal dans leur peau que vous pour en arriver à de telles bassesses, pour les plus basses d’entre elles, sans vous, ces loches trouveront forcément quelqu’un avec de meilleurs ressources pour les supporter, (ou pas, mais ça ne sera déjà plus votre problème, et c’est l’essentiel, ce conseil est aussi valable pour les neurotypiques qui ont tendance à se faire relouzer toutes les trente secondes par des personnes de moins de scrupules juste parce qu’elles sont trop gentilles et ont pour principe de non-corruption de le rester, soyez gentils, mais pas masochistes… ). Même si beaucoup de personnes sont des petites crasses inconscientes et sans scrupules toutes diversités confondues, il y a toujours un nombre restreint d’autres soleils super cools comme vous avec qui s’acoquiner et produire de belles choses, et c’est à ceux là qu’il est si bon de s’attacher.

Dans un prochain chapitre je… non en fait je ne sais pas quel sera judicieusement le meilleur prochain chapitre de ce petit guide que je souhaitais entamer depuis longtemps, mais d’ici là, portez-vous bien, et bon ménage !

 

6 commentaires sur « Petit Guide de survie des autistes en milieu neurotypique. 1- Se débarrasser des nuisibles. »

  1. J’ai lu ce nouvel article et … juste wow! Je vais le relire car j’ai l’intime conviction qu’il peut être très utile et même vital pour garder une bonne santé mentale ! « L’enfer, c’est les autres » et cela semble encore plus vrai pour nous les aspies et autres atypiques. Merci encore pour cet article et vivement les prochains alors… Et enfin, je ne suis personne pour te féliciter pour ton travail de rédaction mais je le fais quand même 😉

    Aimé par 1 personne

    1. Merci pour ce retour qui me booste pour la suite… je suis sur quelque chose de similaire pour les lecteurs d’été et ceux qui partent en vacances… mais il y aura un chapitre 2, 3, 4 etc aussi par la suite car c’est exactement ce genre de gratifications qui me booste! …. 😀😉

      Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire