Nota : Comme je le précise sur la page de mon blog, vous pouvez lire mes articles dans l’ordre qui vous importe, chronologique ou non, je l’écris en faisant en sorte que leur désynchronisation ne nuise pas aux informations rendues.

Cet article fait suite à mes craintes évoquées dès ma prise de poste dans « Autisme et salariat, Un job inclusif » et celui qui précède, « Autiste et salariée. Point zéro de la reconversion… » où j’ai sorti les très grands moyens en vue d’améliorer mes conditions de vie et de travail pour les harmoniser et les corréler en adéquation avec mes atouts après une bien rude épreuve et … il se trouve que mes prédictions furent tristement avérées et ce d’une façon autrement plus violente  et bouleversante que prévue, annihilant mes chances de repartir de zéro d’une manière diabolique. Mais ce qui est le plus choquant… c’est que vous devinerez bien vite, qui est passé pour le diable et qui venait avec des intentions plus qu’honnêtes et comment peau d’âne se fit tristement dégager et bien pire encore…

Il faudrait pour des personnes comme nous, et à bien des égards, une ligue anti bullshit pour nous protéger des vices d’autrui. Aujourd’hui et depuis hier, ma coupe est un peu pleine… et je n’évoque pas ma mooncup en disant ça.

Je viens de faire une nouvelle expérience de me faire stigmatiser et exclure assez violemment sans le moindre respect des clauses contractuelles de mon contrat du jour au lendemain, lors même que je souhaitais éviter à mon entreprise de se mettre en tort d’un point de vue légal et l’avertir des agissements d’un intrigant qui ne finirait pas de nuire…

 

Pour la partie contractuelle, afin d’y remédier, j’ai tout de suite fait un mail aux ressources humaines pour le leur signifier de la façon la plus courtoise et prévenante possible afin qu’ils ne prennent pas peur que je leur intente un procès ou que je mette à hurler au scandale… Et le lendemain, je suis arrivée au travail à 8h30, et ai été remerciée à 10h. Cet article est planifié afin de ne pas commettre d’impair quant aux conséquences de ce qui vous sera narré dans la suite, et au jour où je l’écris, je suis encore sous le choc, après avoir passé 3h hier à porter mon cerveau congelé avant que ma BFF me réconforte après une des plus tristes nouvelles et déception à laquelle j’ai eu à faire depuis bien longtemps.

STOP…. REWIND… PLAY…

Au tout début de mon contrat, il était très encourageant de savoir que je travaillerais en binôme avec une personne considérée comme « senior » comme moi, plus âgée de quelques années et l’air cool et avenant. L’air et la chanson sont deux choses différentes, et je me suis une nouvelle fois faite berner comme pas deux en copinant bêtement.

 

Pour le partage des tâches, leur organisation et la suite des expansions annoncées par l’entreprise, ses possibles évolutions très rapides en poste, tout semblait bien prometteur et je pensais que cela ne me nuirait pas plus que ça. J’avais bientôt mon 1er rendez-vous à la mdph, et en toute confiance j’avais presque hâte de pouvoir l’annoncer à mes employeurs. J’étais même allée à l’entretien avec la volonté de leur annoncer, mais comme il fut rapide et que je fus impressionnée de me retrouver en face de trois filles hyper confiantes en elles, et que sans RQTH cela n’aurait pas valu grand chose, j’ai jugé que cela pouvait attendre encore un peu… tellement… tellement voulais-je faire mes preuves à un job sans autre pareille qui serait assurément plus reposant que le précédent, le n° de portable de l’un de mes anciens PDG dans les poches au besoin de faire valoir mes références, humaniste dans l’âme et qui m’a été de bien grand secours en dehors du travail malgré un emploi du temps de ministre, au cas où. Confiante.

Je parlais de l’entreprise humaine et ouverte à la neurodiversité comme un Graal et une possibilité sécurisante de ne plus me faire harceler pour mes excès de zèle trop discrets, qu’on en profite et qu’au delà de ça on me casse du sucre sur le dos à mon insu, le reste du temps…

 

 

 

 

Au lieu de ça.

 

 

 

 

Je fus tondue sur la place publique comme un animal condamné d’avance.

Mon collègue direct souffrait d’un mal qui ne lui permettait ni de prendre les transports, ni l’ascenseur. Coopérante et dévouée aux souffrances de chacun, étant donné ce que je porte en moi-même, qu’il me semble que c’est le moindre des exemples à donner, je l’accompagnais dans les escaliers à de bien hauts étages malgré la présence d’un monte charge, à toutes les pauses cigarettes que nous prenions toujours ensemble. Je ne manquais également pas de lui confier par e-mail les coordonnées d’une thérapeute efficace que j’ai connu pour un arrêt du tabac de 4 mois en une seule séance, où je regrette de ne pas avoir fait une séance de renfort, s’il souhaitait se débarrasser de ce grand inconfort, mais encore, s’il le désirait un jour, de l’accompagner pour les trois stations de métro qui se trouvaient sur notre chemin commun de retour du travail.

 

Toutefois, au fil des jours, je constatais l’esprit embué dans lequel il se trouvait, et quoique je pardonne bien volontiers les esprits pauvres qui nourrissent leurs pensées d’a priori que je ne cautionne pas pour autant, considérant que la petitesse de ceux-ci pour ce type de profil témoigne d’une forme de détresse résorbable, j’espérais élargir son champ de vision, en ponctuant de façon récurrente ses propos, pour les modérer un peu et le faire changer d’avis dans une majorité de cas où il restait obtu… Mais j’ai également péché par crainte, et même si c’était par crainte, je m’en veux encore, en approuvant, parfois même en en pensant pas un mot, sous la peur de son caractère dominant, qu’il me prenne en grippe et que notre « équipe » devienne foireuse aux yeux des autres, condamnant ainsi mes chances de réussites à la période d’essai.

 

Je connaissais bien le quartier, et comme il ne souhaitait pas spécialement déjeuner avec les autres dans un grand réfectoire bien aménagé, je l’accompagnais volontiers à l’extérieur pour découvrir les bons endroit où se repaître, et c’était sûrement la seule chose que je l’ai vu apprécier de bon gré. Le reste du temps, je devais considérer ses plaintes de ne pas avoir encore certains avantages liés à ce nouveau contrat… Parfois plusieurs fois par jour, comme si tout nous était déjà acquis, débarqués ici depuis une semaine à peine.

 

Je fus aussi vite prise au piège, quand je compris que ces médisances sur absolument tout l’encadrement de notre nouvelle équipe, n’étaient pas que des traits d’humour, ou des piques ironiques détachées de tout mauvais sentiment, mais bien de profondes pensées de haine, et sauf ma bonne volonté, je fus très vite submergée et mise mal à l’aise par la profusion de propos dispendieux émanant de sa bouche à l’encontre… de toute personne de qualité humaine qui croisait son chemin.

 

Sans faire le rapprochement de ce qui aurait pu être dit sur moi, pensant être sa confidente et au vu de ce qu’il me dispersait également sur sa vie personnelle, familiale, et ses expériences passées, je commençais à me sentir de plus en plus mal et me trouvais coincée sans m’en rendre contre et bien naïvement, jour après jour, je tentais pour autant de ne pas m’en dévoiler autant ou qui puisse me nuire en détournant mes propos, mais ces gens trouvent toujours les ressources nécessaires, et même de rien ils savent vous profiler à ce que ce soit vous qui passiez pour un monstre, auquel aucun Freak Factor ne peut rien.

 

Il s’agissait alors de ne plus faire le moindre faux pas et d’essayer de rester sous cape, tout en demeurant calme, affable, avenante et souriante malgré le flot d’horreurs qui émanait de ses pensées par les canalisations reliées à sa bouche mal entretenue afin qu’il ne décèle pas que je trouve ces propos condamnables et que j’en fus la première condamnée dès lors que je les dénonçais, comme il se doit pourtant dans ces là, à mon employeur… Mais sûrement trop tard, puisque le mal était fait, ce qui est ma première maladresse, et d’un autre côté, qui aurais-je été au bout d’une semaine de me plaindre de celui qui obtenait un contrat de plus longue durée que le mien de même que sa période d’essai? De mauvaise grâce, j’ai déjeuné avec lui malgré tout chaque jour après avoir découvert la combine en jouant son jeu, et à encaisser autant de salades. Et dès que ce fut trop je tentais des échappatoires, mais elles étaient relativement impossibles, puisqu’une rupture de contact brusque sans m’en justifier m’aurait également fait passer pour la méchante.

Si je dois faire état de ces propos sans m’attirer les foudres juridiques de qui que ce soit, je ne peux vous dire le contenu exact et me dois, à titre préventif, de l’aménager pour vous en délivrer la réalité de manière détournée en restant au plus proche de mon vécu, tout d’abord pour protéger mon autiste personne renvoyée à la porte des conséquences que ce récit pourrait engendrer. Deuxièmement que j’estime à titre personnel que cela ne se fait pas, rapport à toutes les immondices dites et entendues, que je suis assez certaine d’en avoir été affublée d’être l’auteur depuis, quand bien même c’est moi qui en subit aujourd’hui un préjudice foncier direct, nocif, et fort douloureux. Troiz’, que ceux ci qui ont fait les frais de ces propos et ne s’en doutaient pas plus qu’ils ne les méritaient d’aucune manière, restent inidentifiables par respect pour eux, au profit de mon besoin d’excuse de vérité des faits et d’excuse de bonne foi de cet écrit.

 

Je vais toutefois illustrer ses propos à ma manière pour que vous compreniez l’enfer que j’ai vécu… en usant de métaphores et vous décrire le type de personnage à qui j’ai eu à faire.

Mon coéquipier me décrit d’abord ses précédentes expériences. Qu’il enchaîne les périodes d’essai auxquelles il ne donne pas suite, et qu’il sort de plusieurs de mois de chômage sans une indemnité supplémentaire. Qu’il s’est placé comme Responsable à plusieurs reprises et donc estime que ce poste ne vaut pas grand chose, en attendant mieux, mais qu’il n’a pas le choix, que c’est alimentaire. Il précise également qu’il n’a pas hésité à se présenter en retard chaque matin d’un précédent emploi en attendant de se faire licencier et autres histoires de prud’hommes passées, et mises en incapacité volontaire, sans présence de problèmes réellement liés à son état de santé physique ou mentale. Assez fier de ce parcours.

 

Un soir, alors que nous discutons des projets dont nous avons la charge avec l’un de nos supérieurs directs, il se met à parler à voix basse, et à demander les salaires des autres employés, majoritairement de dix à quinze ans de moins que nous. À cette écoute, je me lève et part en direction des toilettes en disant à voix haute que je ne tiens pas à connaître ce genre d’informations, et j’espère bien que le responsable en question, ne va pas se faire avoir. Lorsque nous quittons les lieux, mon double s’empresse de me le répéter, et plaide à l’injustice que la plupart gagnent plus que ce qui nous a été proposé. Je le rassure en lui disant que ce n’est qu’une question de temps d’en refaire la négociation, et de faire nos preuves ou de changer de poste, dans une entreprise des temps modernes qui évolue très vite, comme ce qui nous a été dit à notre arrivée. Sans que je puisse savoir ce qui est vrai de ce rapport, donnant des chiffres qui vous feraient pâlir vu le moins d’expériences de nos collègues comparé à nos expériences respectives… Et les répétant à de multiples reprises ensuite…

De façon plus récurrente, il me parle d’amis qui consomment des drogues dures… et d’autres personnes de son entourage qui en ont consommé. Souvent. Aussi. Le malaise me pèse de plus en plus, quoi que je me fous complètement de ce que font les gens de leur vie privée, et que je ne puisse non plus condamner leur pratique dans un pays qui refuse de prendre en charge ses toxicos tandis que le modèle portugais pour ne citer que lui a largement fait ses preuves, je commence vraiment me demander ce qu’il cherche pour me raconter tout ça, et bien sûr je le laisse à ces mots et ces pensées dans la plus grande discrétion, et même pour le protéger, sachant en tout état de cause que si mes oreilles salies sont capables d’engranger un tel nombre de saloperies à la minute, quelqu’un d’autre aurait plus vite fait de lui montrer la porte de sortie.

 

Le grand déballage se poursuit, et il en va d’un autre collègue, Responsable également d’une unité en lien avec la qualité du job, avec qui nous sommes régulièrement en étroite relation, bien qu’il prenne quelques congés durant la période… Et c’est parti pour juger de son incompétence, et de celles des autres à tout bout de champ, tandis qu’on ne sait pas encore de quoi c’est fait de notre côté, d’une nana d’un autre bureau suite à des erreurs produites dans l’urgence d’avant notre arrivée, dont il fait exprès d’écorcher le prénom de façon moqueuse chaque fois que l’occasion s’en présente, le Responsable évoqué plus haut y passe aussi… Et les festivités ne s’arrêtent pas là. Les critères sur le physique, et là j’en déplore pour une personne en particulier qui m’a très aimablement prise dans ses bras et particulièrement réconfortée et avec qui j’ai dansé lors d’une soirée, après que je lui dis une fois fichue dehors que j’avais le syndrome d’asperger et qu’il le comprenne ainsi, semble bien savoir de quoi il s’agit, m’évoque le cas d’une autre personne avec T.S.A qui se fut présentée à l’embauche. Et mon dégoût fut grand de ne pas pouvoir lui dire ce que mon collaborateur a chié sur son physique une infâme quantité de fois tout en essayant de lui expliquer comme cette relation avec lui avait été compliquée pour l’en prémunir à son tour, constat que mon cher coéquipier avait encore bien fait le job avec lui, et ce dernier le considérait même en haute estime, tandis que l’autre avait poussé le vice à deviser qu’il soit né hermaphrodite dès son retour de congés, et affublé d’autres maladies, vraiment pas de quoi se moquer, en plus de critiquer sans arrêt sa tenue vestimentaire… L’horreur a son comble. Là, où j’ai vu une personne très investie et qui se donnait beaucoup pour la boite, et profité des derniers moments à traiter mes tâches le matin de ma « Notification de rupture de période d’essai » pour l’en remercier et lui dire ces mots. Et, parce que c’est loin de s’en arrêter là, d’untel qui portait un postiche, et de l’autre qui ceci ou cela, tout y passait. Vous avez mal aux yeux en lisant tout ça? Et bien imaginez la pollution de ma tête d’avoir à le subir au quotidien durant un mois complet. Traitant une équipe jeune sans cesse de gamins, là où je me satisfaisais d’écouter certaines conversations téléphoniques tellement certains avaient des accents qui sonnaient comme de la musique à mes oreilles… La cerise sur le clafoutis… Incapable de retenir les noms des uns et des autres à qui nous ne nous mêlions du coup, pas… Mon cher co-équipier n’avait de cesse d’appeler certains d’entre eux… Par leur couleur de peau. Je vous passe les expressions employées. Sans cesse, je corrigeais en prononçant le prénom de la personne en question en espérant qu’il se corrige, au moins devant moi et le retienne, en vain. La configuration du bureau faisait que nous notre équipe travaillait dos à nous, dès lors j’ai adoré chaque fois les tenues vestimentaires des un.e.s et des autres quand je les croisais, car le salaire leur permettait de s’offrir de bien beaux vêtements et le fait de pouvoir nous laisser libres d’être habillés comme on le souhaite, avoir les tatouages et piercings que l’on veut, certaines bribes de conversations de ci de là qui me donnaient le sourire et de l’espoir de leur bonne ambiance à travailler tous ensemble, en attendant mon tour.

 

Pour mon collègue, tout se trouvait en dessous de lui. Déboussolée, je ne m’en suis formalisée qu’à un point de rupture spécifique, la goutte de trop, lorsqu’il donna le surnom d’un sorcier des dessins animés de notre enfance au Chef d’équipe, à cause une fois de plus, des traits de son visage. Personne que j’ai d’abord tenu en haute estime, le pensant clairvoyant, suffisamment critique et attentif aux détails de ce type de supercherie, pour me prémunir à long terme de ce binôme d’infortune, mais là encore j’ai très vite déchanté. Il en fallait un pour servir sur le plateau de l’autre, comme toute manipulation bien orchestrée.

 

Mon binôme se plaignait de tout sans cesse et ne s’émerveillait jamais de rien. Je pensais qu’en prenant mon mal en patience, dans un changement de bureau annoncé, ou la prise d’un autre poste plus tard, ce n’était qu’un mauvais moment à passer que je pouvais bien prendre sur moi, tant j’en ai vu d’autres, le reste étant plutôt  mieux que super cool, y compris les gens, même dans nos peu d’échanges, qui faisaient figure de bouffées respiratoires dans cette atmosphère viciée en huis clos d’un vis à vis obligatoire et sans issue. Je m’accrochais au reste. Qu’il s’agisse des outils de travail, des événements festifs régulièrement organisés ou du management et de l’orientation résolument ouverte d’esprit et qui tient à donner sa chance à tout le monde… soi-disant. D’un coup je comprenais qu’avec tout ce temps passé à supporter ce pseudo alter ego mal configuré, je me faisais savamment isoler du reste du groupe en sous-marin, de façon qu’il serait difficile d’y revenir ensuite ou bien il faudrait y aller une nouvelle fois très doucement  et je saisissais les moindres opportunités d’échanger avec d’autres sans m’attirer les foudres de mon maton.  Une fois, le DRH  m’a demandé si ça allait, je n’allais pas bondir de joie, Binôme venait encore de cracher tout son fiel durant 10 minutes de pause dehors… Et je souriais poliment en lui disant, que oui, que c’était un jour après l’autre, mais aujourd’hui, j’imagine que même ça, a du être retourné contre moi. J’arrivais une heure avant lui quoique nous partions ensemble, déjà pour souffler un peu et me pencher vraiment sur le boulot qu’il n’avait jamais l’air pressé de faire, même ce qui était le plus abordable, parce que je voyais qu’il était aussi savant à dégoiser de la malveillance, délier les langues de ceux qui tombaient dans le piège pour se les garder sous le coude à leur nuire à la prochaine occasion, qu’à traîner pour se mettre à la tâche.

 

Malgré de continuelles messes basses à parler sur les autres, ce dont j’essayais de me détourner ou de contourner au mieux son propos sans relancer d’un pépito (don’t feed the troll, they say…), à voix haute il ne manquait pas de petites phrases pour faire deviser à qui l’entend que sûrement je faisais mal de job, comme je contrais de façon neutre, je ne m’en inquiétais pas, mais a posteriori, j’ai compris que si il semait de ces petites phrases assassines qui en réalité n’en ont pas l’air du premier coup, il faisait un réel travail de fond pour se valoriser en m’utilisant comme prothèse par ces menus dénigrements.

 

J’échangeais quelques mots ailleurs au détour d’un partage d’ascenseur ou de la machine à café quoiqu’en bonne autiste je ne sois pas toujours douée pour avoir ces petites bribes de conversoches, mais j’en avais envie, et j’en faisais bien volontiers l’effort, tant c’était motivant. Il y avait des personnes avec qui nous habitions non loin et nous parlions du quartier, d’autres que je croisais à l’extérieur par hasard, avec la joie de les voir aussi avenants hors les murs de l’entreprise. Je faisais au mieux, et me motivais chaque jour, en attendant qu’on nous laisse quelque autonomie en poste pour attaquer la vraie charge de travail de front. Je pensais que les gens le verraient naturellement d’une manière ou d’une autre, à terme, tandis que mon copilote, ou pilote tout court,  n’était pas très doué pour les politesses élémentaires et snobait carrément notre assistant en logistique des fournitures de façon classiste… en l’appelant par sa couleur de peau, lui aussi. Et soudain, un incident, et deux… Le voile était levé sur l’hypocrisie de mon cher coéquipier, et l’étau allait bientôt se refermer sans que je n’en décèle rien, qu’a posteriori.

…La suite le 03 juin.

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